Ils s’assirent donc, et personne ne parla pendant quelques minutes. Alice pensa : « Je ne vois pas comment elle pourra jamais finir si elle ne commence pas. » Mais elle attendit patiemment.
« Autrefois, dit enfin la Simili-Tortue en poussant un profond soupir, j’étais une vraie Tortue ».
Ces paroles furent suivies d’un long silence, rompu seulement par un « Hjckrrh ! » que poussait le Griffon de temps à autre, et par les lourds sanglots incessants de la Simili-Tortue. Alice fut sur le point de se lever en disant : « Je vous remercie, madame, de votre intéressante histoire », mais elle ne put s’empêcher de penser qu’il devait sûrement y avoir une suite ; c’est pourquoi elle resta assise sans bouger et sans souffler mot.