Pendant les cinq premières minutes, Sir Percy Blakeney et Mme de Fontenay marchèrent l’un à côté de l’autre sans mot dire.
– Vous ne dites rien, milord ? demanda-t-elle.
– Je réfléchissais.
– À quoi ?
– Je pensais que nous perdions une remarquable actrice en Theresia Cabarrus.
– Mme de Fontenay, s’il vous plaît.
– Theresia Cabarrus tout de même. Et probablement Mme Tallien demain, car vous avez divorcé, madame, dès que la loi contre les émigrés vous a permis de prendre votre liberté.
– Vous paraissez bien informé.
– Presque aussi bien que vous, madame.
– Vous n’avez donc pas cru mon histoire ?
– Pas un mot.
– C’est étrange, rêva-t-elle, car chaque mot est vrai.
– Vraiment étrange !
– Bien sûr, je n’ai pas tout dit. Je ne pouvais pas… Votre femme n’aurait pas compris. Elle est devenue, comment dire ? très anglaise. Marguerite de Saint-Just aurait pu comprendre, mais Lady Blakeney ?…
– Qu’est-ce que Lady Blakeney ne pouvait comprendre ?
– Eh bien ! Bertrand Moncrif.
– Ah !
– Vous pensez que j’ai nui à ce garçon… Vous me l’avez enlevé. Vous, vous le Mouron Rouge. Vous voyez, je sais tout ; Chauvelin m’a dit…
– Et vous a guidée adroitement jusqu’à ma porte, conclut Sir Percy avec un éclat de rire. Pour jouer la charmante comédie du tyran à la grosse voix et de la victime pathétique de sa persécution. C’était bien joué. Permettez-moi de vous offrir mes sincères félicitations.
Elle ne dit rien pendant un moment, puis demanda avec brusquerie :
– Vous pensez que je suis venue pour vous espionner ?
– Oh ! dit-il légèrement, il serait présomptueux de supposer que la belle Theresia Cabarrus pourrait consacrer son attention à un objet aussi peu intéressant que moi.
– C’est vous, reprit-elle sèchement, qui choisissez de jouer un rôle. Trêve de plaisanterie, s’il vous plaît, et dites-moi plutôt ce que vous comptez faire.
Il ne répondit pas à cette demande et son silence énerva la jeune femme qui continua d’un ton agressif :
– Vous allez me livrer à la police ? Et comme je suis sans papiers…
Il leva la main, de ce geste gentiment désapprobateur qui lui était familier :
– Oh ! comment pouvez-vous croire que je manquerais à ce point d’esprit chevaleresque ?
– Je suppose qu’en Angleterre on penserait qu’il s’agit de patriotisme ou de légitime défense : combattre un ennemi, dénoncer un espion…
Elle s’arrêta et, comme une fois de plus il gardait le silence, elle recommença avec une ardeur émouvante :
– Ce serait tout de même me livrer, après tout. Vendre une pauvre femme à son pire ennemi ! Quel mal vous ai-je fait pour que vous me persécutiez ainsi ?
– Vous persécuter ! s’exclama-t-il. Pardieu, madame, voici une plaisanterie si subtile qu’avec votre permission, mon esprit obtus ne peut l’expliquer !
– Ce n’est pas une plaisanterie. Puis-je vous dire ? car il me semble que nous jouons aux propos interrompus, vous et moi.
Elle s’arrêta et il dut l’imiter. Ils étaient presque au bout du sentier qui, quelques mètres plus loin, débouchait sur la grand-route. Dans le lointain, les lumières de la ville et du port de Douvres brillaient dans la nuit. Derrière eux, la venelle creusée entre des pentes herbues et ombragée par de vieux ormes aux formes tourmentées paraissait encore plus noire. Mais à l’endroit où ils se tenaient, la lune jetait en plein sa clarté sur la route large, sur un bouquet de hêtres cuivrés à gauche, sur le petit cottage qui abritait son toit de chaume au pied de la colline, et, au loin, sur la masse du château de Douvres, de l’église et des tours. Dans cette lumière glacée, chaque bout de clôture, chaque rameau des haies d’aubépine, semblaient nettement découpés dans un métal aiguisé. Theresia, délicieusement longue et fine, gracieuse malgré ses vêtements grossiers, se tenait hardiment en pleine lumière ; les bouclettes de ses cheveux de jais étaient doucement agitées par une faible brise et ses yeux, à la fois sombres et lumineux, étaient fixés sur l’homme qu’elle avait entrepris de subjuguer.
– Ce garçon (cette fois sa voix était tout à fait douce), Bertrand Moncrif, était un jeune étourdi, mais je l’aimais et je voyais l’abîme où sa folie le menait. Il n’y avait entre nous que de l’amitié, mais je voyais que, tôt ou tard, il mettrait sa tête dans une nasse et alors, qu’est-ce que sa pâle fiancée pourrait faire pour lui ? Tandis que moi, j’ai des amis, de l’influence, et je l’aimais, j’étais inquiète pour lui. Puis, la catastrophe est arrivée l’autre nuit. C’était ce que les bêtes féroces appellent un banquet fraternel. Bertrand y était ; comme un fou, il a commencé à dire pis que pendre de Robespierre. Là, au beau milieu de la foule ! Ils auraient pu le mettre en pièces. Je ne sais au juste ce qui s’est passé, je n’y étais pas, mais il est venu chez moi, à minuit, échevelé, les vêtements déchirés, plus mort que vif. Je l’ai accueilli, je l’ai caché. Oui, oui ! alors que Robespierre et ses amis étaient sous mon toit, et je risquais ma vie à chaque minute que Bertrand passait dans mon appartement. Chauvelin se doutait de quelque chose. Je le connais, ses yeux enfoncés, si clairs, semblaient me fouiller l’âme tout le temps. À quel moment avez-vous emmené Bertrand ? Je ne sais… mais Chauvelin devait le savoir. Il a dû vous voir, il allait et venait sous différents prétextes et lorsque les autres ont été partis il est revenu. Il m’a accusée d’avoir abrité Bertrand et aussi le Mouron Rouge, il m’a dit que j’avais partie liée avec les espions anglais et que je m’étais arrangée avec eux pour faire enlever mon amoureux de chez moi. Puis il est parti. Il ne m’avait pas menacée ; vous le connaissez aussi bien que moi, menacer n’est pas sa manière, mais dans son regard, j’avais lu ma condamnation. Heureusement, j’avais François. Nous avons emballé le peu qui m’appartient, j’ai laissé ma fidèle Pepita pour y veiller et je me suis enfuie. Quant au reste, je vous jure que tout s’est passé comme je l’ai raconté à votre femme. Vous dites que vous ne me croyez pas. Bien ! Voulez-vous donc me faire quitter ce pays où je cherche un abri après avoir tant souffert ? Voulez-vous me renvoyer en France pour me jeter dans les bras d’un homme qui me mettra dans le tombereau qui va emporter la prochaine fournée de victimes à la guillotine ? Vous pouvez le faire, vous êtes en Angleterre, vous êtes riche, influent, une puissance dans votre pays, et je suis étrangère, sans amis, sans argent… Si vous le faites, monsieur, mon sang retombera sur vous ; et tout ce que vous avez fait de bien avec votre ligue sera terni par ce crime.
Elle était, en parlant ainsi avec calme, d’une exquise beauté. Sir Percy Blakeney eût été surhumain s’il avait pu résister à un appel formulé par de si jolies lèvres.
La nature elle-même plaidait pour Theresia, la douceur de la nuit, le scintillement étoilé du ciel, la clarté de la lune, l’odeur de la terre humide et de la violette des bois. Et l’homme qui avait consacré sa vie au soulagement de l’humanité souffrante, dont les oreilles s’étaient entraînées à percevoir l’appel des faibles et des innocents, devait plutôt croire à la sincérité de cette belle créature que s’en rapporter à l’instinct qui le préservait des périls déguisés, et cuirasser son cœur contre toute compassion. Quand elle s’arrêta, lasse et secouée de sanglots, qu’elle cherchait vainement à réprimer, il lui dit avec une extrême gentillesse :
– Croyez-moi, madame, je n’avais pas la pensée de vous accuser quand j’ai affirmé que je ne croyais pas votre récit. J’ai vu tant de choses étranges au cours de mon existence mouvementée que je dois savoir combien la vérité peut paraître quelquefois invraisemblable !
– Si vous me connaissiez mieux…
– Justement. Je ne vous connaissais pas, madame, et maintenant il me paraît que le sort s’en est mêlé et que je ne vous connaîtrai jamais.
– Que voulez-vous dire ?
Sa réponse n’eut aucun rapport avec la question.
– Marchons-nous ? Il se fait tard.
Elle eut un cri léger comme si on l’éveillait d’un rêve, puis se mit à marcher à côté de lui de son pas long, plein de grâce. En silence, ils atteignirent la grand-route. Ils avaient déjà dépassé le premier groupe des maisons de la ville et Le Piéton qui court, l’auberge la plus excentrique de la cité. Il n’y avait plus qu’à suivre la rue Haute, traverser la vieille place et ils apercevraient Le Repos du Pêcheur.
– Vous ne m’avez pas répondu, dit Theresia.
– À quelle question, madame ?
– Je vous ai demandé pourquoi le sort nous empêcherait de nous rencontrer de nouveau.
– Oh !… Vous m’avez dit que vous restiez en Angleterre ?
– Si vous voulez bien m’y laisser, dit-elle d’un ton soumis.
– Il n’est pas en mon pouvoir d’accorder ou de refuser cela.
– Vous ne me dénoncerez pas à la police ?
– Je n’ai jamais dénoncé une femme.
– Ou à Lady Blakeney ?
Il ne répondit pas.
– Ou à Lady Blakeney ? répéta-t-elle.
Comme il ne répondait toujours pas, elle se mit à le supplier :
– Que gagnerait-elle à savoir que je suis cette pauvre abandonnée, sans foyer, sans parents, sans amis, Theresia Cabarrus, la belle Cabarrus ! autrefois fiancée au puissant Tallien, maintenant soupçonnée d’intelligence avec les ennemis de son pays en France… et soupçonnée en Angleterre d’être une espionne. Où vais-je aller, mon Dieu ! Que vais-je faire ? Ne le dites pas à Lady Blakeney. Je vous en prie à genoux. Elle me haïrait, elle me craindrait, elle me mépriserait. Laissez-moi ma chance d’être heureuse !
Elle posa une main sur le bras de son compagnon. Elle leva les yeux vers lui, des yeux brillants de larmes, ses belles lèvres rouges tremblaient. Il soutint un moment son regard en silence, puis, tout à coup, il rejeta la tête en arrière et se mit à rire.
– Bon Dieu ! que vous êtes intelligente !
– Monsieur ! protesta-t-elle.
– Non ! n’ayez pas peur, belle dame. J’aime le sport. Je ne vous dénoncerai pas.
Elle fit une grimace de stupéfaction.
– Je ne vous comprends pas.
– Allons au Repos du Pêcheur, reprit-il avec son habituel manque d’à-propos, allons !
– Pouvez-vous m’expliquer ?
– Il n’y a rien à expliquer. Vous m’avez demandé, non, vous m’avez défié de ne pas vous dénoncer même à Lady Blakeney. Bien, je relève le défi. C’est tout.
– Vous ne direz à personne, attention, à personne, que Mme de Fontenay et Theresia Cabarrus ne font qu’une seule personne ?
– Vous avez ma parole.
Elle eut un soupir de soulagement.
– Très bien, monsieur, puisque je pourrai aller à Londres, nous nous rencontrerons là-bas, j’espère.
– C’est peu probable, chère madame, car je pars demain pour la France.
Elle eut un halètement vite étouffé dont elle espéra qu’il ne s’était pas rendu compte.
– Vous allez en France ?
– Comme j’ai l’honneur de vous le dire. Je pars pour la France et vous laisse libre d’aller et venir à votre guise !
Elle fit semblant de ne pas avoir saisi l’invite ; puis tout à coup, comme si elle était mue par une impulsion irrésistible, elle dit résolument :
– Si vous partez, je pars.
– J’en étais sûr, chère madame. Car il n’y a aucune raison pour que nous nous attardions ici. Notre ami commun, M. Chauvelin, doit être impatient de connaître le résultat de l’entrevue.
Elle eut un cri d’horreur et d’indignation :
– Oh ! Vous continuez à croire cela de moi ?
Il était là, souriant, la contemplant d’un regard mi-amusé, mi-nonchalant. Il ne dit rien, mais elle sentit qu’il avait répondu. Avec un gémissement, comme un enfant qui s’est fait mal, elle se retourna, enfouit son visage dans ses mains et sanglota à s’en briser le cœur. Sir Percy attendit tranquillement que le premier paroxysme se fût apaisé, puis il lui parla gentiment :
– Je vous en prie, madame, reprenez-vous et séchez vos larmes. Si je vous ai blessée, j’implore votre pardon. Je voudrais qu’il vous fût possible de comprendre qu’un homme qui tient des vies humaines dans ses mains, qui est responsable de la vie et de la sûreté de ceux qui se sont confiés à lui, doit être deux fois plus prudent et ne doit se fier à personne. Vous avez dit vous-même que maintenant enfin, dans ce jeu de vie et de mort que mes amis et moi avons joué avec succès pendant ces trois dernières années, j’ai les cartes perdantes. Donc, je dois jouer chaque partie très serrée, car un bon joueur peut gagner grâce aux fautes de l’adversaire, même s’il a une mauvaise main.
Elle repoussa les consolations.
– Vous ne saurez jamais combien vous m’avez blessée, dit-elle à travers ses larmes. Moi qui, depuis des mois, rêvais de voir le Mouron Rouge ! Vous étiez le héros de mes rêves, vous étiez, à part de cette masse d’humains vindicatifs, couards, égoïstes, la personnification de tout ce qui est beau et noble. J’ai espéré le voir une fois seulement, tenir sa main, regarder dans ses yeux et être meilleure pour l’avoir fait. Était-ce l’amour ? Non, ce n’était pas de l’amour, de l’admiration comme pour une nuit pleine d’étoiles, un matin de printemps, un coucher de soleil sur les collines. J’ai rêvé du Mouron Rouge et ce rêve trop ardent pour ne pas conduire à quelque indiscrétion, m’a contrainte à fuir ma maison, à être une suspecte, bientôt une condamnée ! Le hasard m’a mise en face de mon héros et il m’a considérée comme la chose la plus vile de la création, comme une espionne ! Une femme qui ment d’abord à un homme, et puis qui l’envoie à la mort !
Sir Percy avait écouté tranquillement ces étranges paroles. Il ne pouvait rien dire à une femme si belle qui avouait si franchement son amour pour lui. C’était une situation étrange qu’il ne goûtait pas beaucoup et il aurait donné bien des choses pour qu’elle prît fin le plus tôt possible. Heureusement, Theresia redevenait maîtresse d’elle-même. Elle sécha ses yeux, et d’un commun accord ils se remirent en route.
Ils ne parlèrent plus jusqu’à être parvenus devant le porche du Repos du Pêcheur. Theresia s’arrêta, et tendit simplement la main à Sir Percy.
– Nous ne nous rencontrerons plus sur terre, vraiment je prierai Dieu de me tenir hors de votre chemin.
Il rit avec bonne humeur.
– Je doute, chère madame, que vous disiez sérieusement cette prière !
– Vous voulez me soupçonner et je ne chercherai pas plus longtemps à combattre votre méfiance. Mais je dirai un mot de plus : rappelez-vous la fable du lion et du rat. Un jour, l’invincible Mouron Rouge aura peut-être besoin de l’aide de Theresia Cabarrus. Je voudrais que vous puissiez croire que vous pouvez compter sur elle.
Elle tendit la main et la prit tandis que son regard toujours moqueur défiait le regard sérieux de la jeune femme. Au bout d’une ou deux secondes, il lui baisa le bout des doigts.
– Permettez-moi de le dire différemment, chère madame. Un jour l’exquise Theresia, la fiancée de Tallien, aura besoin de l’aide du Mouron Rouge !
– Je préférerais mourir que de vous la demander.
– À Douvres, peut-être…, mais en France ? Et vous me dites que vous revenez en France malgré les soupçons de Chauvelin aux yeux pâles.
– Puisque vous pensez tant de mal de moi, pourquoi m’offrez-vous votre aide ?
– Parce que, à part mon ami Chauvelin, je n’ai jamais eu d’ennemi aussi divertissant, et je serais très heureux de vous rendre un service signalé.
– Vous voulez dire que vous risqueriez votre vie pour sauver la mienne ?
– Non, je ne risquerai pas ma vie, mais je ferai de mon mieux, s’il en est besoin, pour sauver la vôtre !
Après quoi, avec un salut cérémonieux, il prit congé d’elle, et elle resta immobile à contempler la haute taille qui s’éloignait, jusqu’à ce qu’il eût tourné le coin de la rue.
Qui aurait pu deviner ses sentiments et ses pensées à ce moment ? Personne, en vérité, même pas elle. Theresia avait rencontré bien des hommes, en avait séduit beaucoup et en avait affolé plus d’un. Mais elle n’en avait jamais rencontré un comme celui-là. À un moment donné, elle avait cru qu’elle le tenait ; il paraissait ému, sérieux, compatissant, il avait donné sa parole qu’il ne la dénoncerait pas ; et son instinct d’aventurière, de femme que son esprit aide autant que son charme, lui disait qu’elle pouvait se fier à sa promesse. La craignait-il ou ne la craignait-il pas ? Theresia n’aurait pas su le dire. Elle n’avait jamais rencontré un tel homme. C’était comme le mot « sport », elle ne savait même pas ce qu’il voulait dire, et il avait parlé de ne pas la dénoncer pour l’amour du « sport » ! Tout cela était étonnant et mystérieux.
Elle resta longtemps devant le porche. De la baie carrée sur sa droite vint un bruit de rires et de paroles, tandis que quelques groupes bruyants de marins et de jeunes filles passaient à côté d’elle en chantant et riant le long de la rue ; mais sous le porche où elle se tenait, le monde lui paraissait lointain. Elle pouvait, si elle fermait les yeux et les oreilles aux bruits de ce monde, entendre encore la voix nonchalante, gaie, moqueuse de l’homme qu’elle avait voulu punir, elle pouvait revoir sa haute silhouette et son visage spirituel, avec ses yeux profonds qui brillaient toujours d’une étrange lumière et l’arc ferme de sa bouche toujours prêt à s’infléchir en souriant. Elle pouvait voir encore l’homme qui aimait tant le sport qu’il avait été capable de jurer qu’il ne la dénoncerait pas alors que ce serment pouvait la faire tomber dans un piège.
Bien ! Il l’avait défiée et offensée. La lettre qu’il avait laissée chez elle après avoir enlevé Bertrand Moncrif l’avait piquée plus que n’importe quoi, cet homme devait être frappé et de telle façon qu’il ne puisse se méprendre sur la main qui aurait fait partir le coup. Mais ce serait beaucoup plus difficile que la belle Theresia ne l’avait pensé.