Derrière la diligence, le garde et le maître horloger avaient continué de gravir la côte en silence.
– Prends garde à la luge, Martin !…
Le passage de la luge fut seul capable de tirer le garde forestier de l’abîme de souvenirs où le nom de Jacques Ork l’avait plongé.
– Tu rêves… tu rêves toujours, Martin… reprit Mathias. Mais je croyais que tu avais à me parler de choses sérieuses ?
Le garde prit à son tour le bras de l’horloger, et après avoir constaté que la diligence était bien loin devant eux…
– Eh bien, oui ! j’ai à vous parler, maître Mathias ! J’en étouffe ! Il y a assez longtemps que je parle aux arbres de la forêt ! Mais malgré que le passé soit bien lointain, à qui donc me confierai-je ici, si ce n’est à vous, maître Mathias ? N’avons-nous pas eu les mêmes peines, souffert des mêmes malheurs ? N’avons-nous pas eu tous deux le même cœur pour pleurer Marguerite que nous aimions comme notre fille et ses pauvres chers petits enfants, les enfants de notre Jacques, maître Mathias ! Ah ! vous pleurez… Voyez-vous, quand j’ai revu tout à l’heure les trois petits chalets abandonnés, j’ai tant souffert, maître Mathias, que j’ai pensé à me brûler avec mon fusil… mais je me suis dit ce que je me dis depuis si longtemps ! C’est pas possible que ça finisse comme ça ! Nous avons fermé autrefois les portes des trois petits chalets ensemble… Nous les rouvrirons, maître Mathias… nous les rouvrirons ensemble… mon cœur me dit que Jacques n’est pas mort ! Il reviendra ! Il ne nous a pas oubliés ! C’est vous qui lui avez appris l’horlogerie comme je lui ai appris, moi, la menuiserie. Ah ! c’était un bon, excellent, étonnant, merveilleux archiduc, le meilleur de tous ! et très doux prince ! et le plus humain des hommes ! l’espérance de l’empire, quoi ! Et on dit que l’empereur, par la faute de qui tout cela est arrivé, l’a pleuré pendant un an et un jour ! Comment voulez-vous, maître Mathias, que l’heure ne sonne pas à l’une de vos trois cents montres…
– N’oublie pas les horloges… Martin… si j’en crois certains bruits, quelques-unes de mes horloges auraient déjà sonné, Martin ! C’est toi qui as raison, compère. Jacques Ork n’est pas mort !
Maître Mathias courba la tête, arrondit le dos, toussa.
– Quinze années ont passé depuis qu’à la Tour-Cage-de-fer on a fermé la chambre de la douleur et que Jacques Ork a disparu ! et je n’ai plus entendu parler de rien depuis le jour où Réginald Rakovitz Iglitza est venu me trouver dans ma nouvelle boutique de Todtnau. Tu te souviens, Martin… il y a sept ans de cela…
– Si je m’en souviens ! Il était onze heures de la nuit… tout le monde était couché à Todtnau, excepté nous… et nous étions en train de parler du passé, quand on frappa à la porte d’une certaine façon qui nous a fait tressaillir… Vous êtes allé ouvrir tout de suite… et Réginald Iglitza est entré… C’était un bel homme…
– Oui, un bel homme ! J’ai rarement vu un aussi bel homme ! Il a fermé la porte, s’est assuré que nous étions seuls, nous a serré la main à tous deux comme à de vieux amis, et il m’a fait aussitôt une importante commande d’horlogerie secrète pour un M. Baptiste horloger à Paris… Moi, ça me paraissait drôle… et à toi aussi, Martinet puis quand il a eu fini de s’expliquer sur les montres et sur les horloges, et les heures, et leur façon de sonner… nous nous sommes regardés… Martin, tu étais pâle de joie… et tu te rappelles ce que tu as dit ?
– Oui, j’ai dit : « Il y a donc quelque part quelqu’un qui se souvient ? » Là-dessus, le Réginald s’en est allé !
– Il m’avait payé d’avance au nom du Baptiste… j’ai bien soigné la commande… Tu as vu les horloges, Martin ?
– Oui ! Elles sonnaient toutes ensemble comme un régiment. Quel orchestre ! Et quelles têtes elles avaient ! Ah ! elles étaient effrayantes à voir.
– Eh bien, j’ai envoyé l’ouvrage à son adresse… mais depuis, jamais, jamais… je n’ai plus entendu parler de M. Baptiste, ni de personne… ni de rien… et Réginald est mort !… à Paris… dans le temps que la reine Marie Sylvie devenait folle.
– On a dit qu’elle était devenue folle le même jour que l’autre était mort ! fit remarquer le garde en hochant la tête. Réginald n’était pas seulement un bel homme… c’était un brave homme !
– Et un fidèle ami de Jacques Ork… assura le grand vieillard d’une voix grave.
Le garde forestier, très bas, entre ses dents, avec une intention marquée :
– Il se serait fait tuer pour le frère et la sœur.
Mais maître Mathias écrasait déjà sa large main sur les lèvres du garde.
– Martin !
L’autre échappa à l’étreinte, et dit ce qu’il avait à dire :
– La preuve en est qu’il est mort !
Alors le maître horloger reprit le bras de Martin.
– Puisse-t-il, lui aussi, être vengé, Martin… On a dit que notre Jacques Ork a fait naufrage du côté de Buenos-Aires. Si c’est vrai, toute mon horlogerie est morte avec lui… ou détraquée comme le coucou de la pauvre Marie-Sylvie, que le Seigneur ait en pitié ! Mais, vois-tu, Martin, s’il n’est pas mort, il a dû bien souffrir en apprenant le mariage qui se prépare là-haut… Est-il possible, Seigneur, est-il possible que cette enfant, la fille de Marie-Sylvie et la nièce de notre Jacques, épouse cet homme, l’âme damnée de Léopold-Ferdinand ?
– Oh ! gronda le garde… Il n’y a donc plus de bon Dieu pour la Forêt-Noire ? Les hommes y ont trop mis de sorcières !
– Plus de bon Dieu ! Plus de bon Dieu ! Sais-tu ce que j’ai appris, mon vieux Martin ? Ah ! c’est à faire dresser les cheveux sur la tête ! J’ai appris que ce n’est point seulement par ordre de l’empereur et pour obéir à son père Léopold que la princesse Régina épouse ce Karl…
– C’est pas pour son plaisir, pour sûr ! car il n’est guère doux à regarder pour une femme et il fait peur aux petites filles.
– Eh bien, vois comme on se trompe sur les femmes et les petites filles ! Ce qui déplaît à l’une plaît à l’autre… La princesse Régina épouse le seigneur Karl par amour ! Elle l’aime !
– Que le diable ait son âme si c’est vrai ! fit le garde en fermant farouchement les poings sur la crosse de son fusil.
– Si c’est vrai, je voudrais que Jacques fût mort ! reprit le maître Mathias. Il ne verrait pas une chose pareille ! et tant mieux que la reine soit folle ! Pauvre reine ! Pauvre Marie-Sylvie !
Le garde arrêta encore maître Mathias. Il paraissait plus troublé que jamais. Et l’horloger sentit sur son bras sa main qui tremblait. Enfin, Martin lui dit, la voix hésitante :
– Vous parlez de Marie-Sylvie ! Écoutez-moi… Je n’ai peut-être pas rêvé ! Ah ! quelquefois je doute de ma pauvre tête… et vous savez bien, maître Mathias, pourquoi j’ai quitté mon métier de menuisier… Je ne pouvais plus prendre une mesure depuis que j’avais fabriqué les cercueils… Je voyais des cercueils partout… J’en ai été malade. Ainsi il n’y a rien d’étonnant maintenant à ce que je me demande le lendemain si j’ai réellement vu ce que j’ai cru apercevoir la veille. Eh bien, cette fois… non ! non ! je n’ai pas rêvé ! Et puisque nous sommes seuls, je vais vous dire pourquoi je vous demandais tout à l’heure si vous saviez comment s’appelle la Dame de minuit !
– Ah ça ! que veux-tu dire ? demanda maître Mathias très intrigué. Je ne te comprends pas !
– Eh bien ! la dernière fois que j’ai vu la Dame de minuit, dit à voix basse le garde forestier, elle était éclairée par la pleine lune… parfaitement… C’était dans une clairière que ça se passait… la Dame de minuit s’arrêta un instant en face de moi ; elle était haletante comme une biche poursuivie ; et je vis alors qu’elle pressait contre sa poitrine une caisse en chêne que j’ai bien reconnue… car c’est moi qui l’ai fabriquée… C’était le plus petit des cercueils de la nuit maudite… Je fis encore un pas vers elle, et elle fit un bond en arrière. Sa chevelure s’était soulevée… je l’ai vue ! elle ! elle ! maître Mathias…
Ici, Martin baissa encore la voix, et à l’oreille de Mathias :
– La Dame de minuit ressemble à Marie-Sylvie, comme se ressemblent entre elles deux gouttes d’eau du Neckar !
Maître Mathias toussa, plongea un regard inquisiteur autour de lui, n’aperçut rien que la lueur de la lanterne de la diligence, à cinquante pas devant eux. Il se pencha alors sur le garde et lui souffla dans le visage :
– Marie-Sylvie, tu le sais bien, est toujours soignée dans la tour Cage-de-Fer…
Le garde appuya ses deux mains aux épaules de Mathias et l’arrêta.
– Je l’ai reconnue ! dit-il.
– La preuve que tu as rêvé… rêveur de la forêt ! C’est que tu as vu en même temps « la Fée dorée » !
– Ma parole, oui ! Et voilà bien ce qui m’a paru le plus extraordinaire de tout ! Suivez-moi bien, maître Mathias… Je dis ce qui s’est passé ! Quand la Dame de minuit eut disparu dans les branches, je me retournai à un grand bruit qui se faisait derrière moi, et j’aperçus traversant la clairière comme une flèche, la Fée dorée dont la chevelure traînait dans les étoiles… Elle poussait son cheval blanc à travers les arbres et je vous dis, maître Mathias… je vous dis que si d’une part, la Dame de minuit ressemble à Marie-Sylvie… la Fée dorée ressemble à Marie-Sylvie comme seule une fille peut ressembler à sa mère.
Mais maître Mathias arrêta le garde sur ses mots :
– Tu sais bien que les jumelles de Carinthie, depuis trois ans, n’ont point quitté la cour de Vienne, et que l’empereur ne peut plus se passer d’elles… Il faut que tu aies un pauvre cerveau de fou de rêveur de la forêt, mon vieux Martin, pour t’imaginer que la princesse Régina ou la princesse Tania passe ses nuits sur un cheval blanc à courir après l’ombre de sa mère… Et puis, Régina et Tania sont brunes, et la Fée dorée est dorée !
– Elle est peut-être de cette couleur-là, la nuit seulement, sous la lune.
– Quelle idée as-tu donc, encore une fois, de la vie d’une princesse royale ? Rappelle-toi, mon vieux Martin, ce qui est arrivé quand leur mère est devenue folle… La mère a été soignée dans la tour Cage-de-Fer de Neustadt, sous la garde et la responsabilité du duc Karl, car elle était folle à lier… et elle disait des choses qui ne devaient être entendues de personne, paraît-il. On sait cela dans le monde entier… Alors les deux petites princesses ont été emmenées au fond du Tyrol par leur régente Orsova et la femme de chambre Milly… Elles ont vécu ainsi deux ans solitaires et retirées de la cour… On les plaignait. On racontait même que le roi Léopold-Ferdinand ne voulait plus revoir ses filles ni les reconnaître… Mais que n’a-t-on pas raconté après la folie de Marie-Sylvie ? La vérité est qu’on n’a jamais rien su… ni pourquoi Léopold-Ferdinand ne voulait plus les revoir… ni pourquoi il y a trois ans il les a revues… ni pourquoi l’empereur lui-même, qui avait défendu qu’on prononçât leur nom devant lui, les a fait venir à la cour où il les a comblées de faveurs et richement dotées. Oui… oui… je sais… on a raconté qu’à un moment Léopold-Ferdinand a douté de sa paternité… et puis ensuite qu’il en a été convaincu par des preuves indéniables que lui aurait apportées Orsova… Tant est que la vérité du jour est que la princesse Régina est fiancée au Karl-le-Rouge et Tania au prince Ethel et que si tu as la curiosité de voir les deux princesses jumelles, mon vieux Martin, il faut demander tes entrées à la cour et cesser de te promener la nuit dans la forêt, au clair de lune…
– Peut-être ! répondit Martin, de plus en plus inquiet et troublé… Oui, peut-être !
Mais il se reprit :
– Non ! non ! je ne suis pas fou ! et j’ai bien entendu le cri, le seul cri que poussait la Fée dorée pendant qu’elle poursuivait la Dame de minuit à travers les taillis éclairés par la lune.
– Quel cri ? Un cri de chasse peut-être !
– Oh ! non ! non ! maître Mathias… mais un cri d’amour ! La Fée dorée jetait seulement ce cri-là ! mais sur quel ton ! Avec quelle voix désespérée et angoissée et suppliante… Elle appelait : « Maman ! Maman ! Maman ! » Ah ! c’est comme je vous le dis, maître Mathias !
Les deux hommes reprirent leur marche en silence. Et maître Mathias, au bout d’un instant, se décida. C’était lui maintenant qui était inquiet.
– Confidence pour confidence ! fit-il. Je crois que ton histoire de Dame de minuit est encore une lubie de ton cerveau et de ton cœur. Mais écoute-moi à ton tour : un jour, il y a environ six mois de cela, j’ai été appelé au château par la mère Rosa pour raccommoder la grosse horloge de la tour. Je n’y avais pas touché depuis plus de cinq ans. Autrefois, quand je me rendais à cette besogne, je prenais l’escalier qui plonge au-dessus de la cage de fer… Cette fois on m’a fait monter par l’escalier d’honneur, et ainsi je suis arrivé devant l’horloge. Là, je constatai que la petite porte qui donnait sur l’escalier que je prenais autrefois était hermétiquement close, et je fus de plus en plus persuadé que ces précautions avaient été prises pour que je n’aperçusse rien de ce qu’il y avait dans la cage de fer. La mère Rosa qui m’avait accompagné, me laissa seul, après s’être assurée que la petite porte de l’escalier était fermée à clef. Je commençai mon travail, mais je ne pensais qu’à celle qui était enfermée dans l’horrible cage, à quelques pieds au-dessous de moi, à la sœur martyre de notre pauvre Jacques…
« La curiosité, l’intérêt que je portais aux malheurs de cette reine infortunée furent plus forts que tout… J’avais là les meilleurs et les plus simples instruments pour ouvrir une porte… la porte fut ouverte… et l’oreille aux aguets, je descendis… Aucun bruit ne se faisait entendre… Je descendis ainsi deux étages sans rencontrer âme qui vive… et puis j’arrivai à la voûte… Tu sais, Martin, la voûte est entourée tout en haut par le balcon de fer… On raconte que du haut de ce balcon les châtelains d’il y a mille ans et leurs invités venaient assister au supplice de ceux que l’on avait enfermés dans la cage de fer… Je m’avançai sur le balcon à quatre pattes… en retenant ma respiration… et je n’entendis toujours rien… C’étaient la nuit et le silence…
Alors, mon tour de balcon accompli, j’appelai d’abord d’une voix douce : « Marie-Sylvie ! Marie-Sylvie ! », mais personne ne me répondait. J’essayai de voir jusqu’au fond des ténèbres… mais c’était impossible… Alors je me suis risqué et j’ai crié : « Marie-Sylvie ! Marie-Sylvie ! c’est moi, Mathias, l’ami de Jacques Ork ! C’est moi qui viens vous sauver, Marie-Sylvie ! » Mais rien ! rien ! rien ! et ma voix résonnait là-dedans comme dans un tambour ! Tout d’un coup je fus moi-même épouvanté du bruit que je faisais… certainement si quelqu’un avait été là-dedans… au fond de la cage de fer… il m’aurait entendu… à moins que Marie-Sylvie ne fût devenue sourde, car enfin, tout compte fait, il faut bien qu’elle y soit, Martin, mon vieil ami, mon vieux camarade… on a vu entrer Marie-Sylvie dans sa tour Cage-de-fer… et nul au monde ne l’a vue ressortir ! Ah ! il faut bien qu’elle y soit !
– Tu vois bien qu’elle n’y était pas ! Si elle n’y est pas, elle doit être quelque part, Mathias ?
– Quelque part ! Sais-tu à quoi j’ai pensé, Martin ? J’ai pensé aux oubliettes ! Il y a dans les sous-sols de la tour Cage-de-fer des oubliettes profondes comme des gouffres… C’est historique, cela… Que la pierre d’une de ces oubliettes ait été soulevée dans les ténèbres… et la promenade de Marie-Sylvie dans la tour aura été courte !
– On ne tombe dans les oubliettes de la tour Cage-de-fer que pour y mourir, expliqua dans un grand énervement le garde forestier. Et j’ai vu Marie-Sylvie vivante ! Je vous dis, maître Mathias, qu’elle est vivante. À moins que ce ne soit son fantôme… Ah ! je n’ai pas rêvé ! C’est elle, la Dame de minuit ! Et la Fée dorée l’appelle maman !
Mathias frappa fortement le sol de son pied impatient :
– Eh bien, tais-toi ! C’est ton idée, mais garde-la pour nous ! Demain nous en reparlerons.
– Et si je vous dis ce que j’ai appris à Büchen ce tantôt ? La Rosa et sa fille Marthe sont remerciées… oui, on leur a trouvé une autre place ailleurs ; on ne veut plus d’elles pour gardiennes de la Cage-de-fer, parce qu’elles ont laissé échapper leur recluse… on dit cela !
– Et tu l’écoutes, grogna Mathias. Tu as tort… Tu sais bien que nous devons être quasi comme des sourds-muets tant que la chasse aux loups ne sera pas ouverte…
À ce moment, les bois, vers l’occident, s’emplirent d’un tumulte de chasse… On entendit au loin la voix des chiens et le galop furieux des chevaux. Des lueurs coururent entre les arbres, puis se rapprochèrent, et l’on perçut distinctement des ombres qui agitaient des torches. Les cris ordinaires de la chasse à courre et aussi le son du cor firent résonner les échos nocturnes de la vallée ; puis toute cette rumeur décrut, s’éloigna, et les lueurs elles-mêmes, tout au loin, entre les arbres, s’éteignirent. Les voyageurs de la diligence de Todtnau s’étaient tous arrêtés sur la route. Cette vision les avait impressionnés comme un mauvais rêve. Qui donc pouvait chasser à cette heure dans le Val-d’Enfer, sinon quelque noir lieutenant de Satan. Les voyageurs furent alors rejoints par maître Mathias et le garde-forestier. Quelqu’un dit :
– M’est avis que celui qui chasse est plus rouge que noir, et qu’il s’appelle Karl, comme c’est son droit.
Et une autre ajouta :
– Il chasse peut-être la Dame de minuit ?
Dans l’ombre, maître Mathias et le garde se serrèrent leurs mains moites.