en hommage à Georges Perec
Nul n’entrera chez toi sans l’encombrant bagage des sentiments
dont tu as peur de trouver la suie jusqu’en toi
plein d’espoirs inavoués
tu n’avais cru pouvoir que vieillir
sans repère sans obstacle
durer t’a posé des questions pièges
des réponses ambiguës ont marqué les distances
cimenté les cloisons
il n’a pas suffi
de cautériser la mémoire malade
d’effacer l’espace sous la neige des oublis
tu fais venir à grand frais
des amis de très loin
des fruits précieux pour ton angoisse
mais par instant le sol s’inverse
des perspectives plongent dans les dédales des rues.