Raymonde était très myope
Nul ne saura si elle a vu de loin sa mort venir
Toutes ses lunettes que j’ai gardées
ne lui pourront maintenant ouvrir les yeux
Je fouille l’obscur sous des papiers sans âge
et des aiguilles à tricoter inusables
Que remonte en surface
la noria des souvenirs qui s’emballe ?
Nous oublierons
tout ce dont sa mémoire portait trace
Je n’ai pas toujours vu ce que tu ne voyais pas.
Pour te le dire il n’est plus temps.